Pour garantir une conception écologique et économe de votre maison, le levier le plus efficace est d’optimiser votre isolation. En effet il existe une épaisseur optimale d’isolant pour votre maison.
Dan s cet article, je vous propose de comprendre pourquoi et de détailler de quelle manière calculer cette épaisseur.
D’un point de vue purement économique, 2 phénomènes entrent en jeu dans le choix de l’épaisseur d’isolation :
Les économies d’énergie induites et le coût de mise en œuvre et d’entretien de l’isolant.
- Les économies d’énergie induites
Plus vous isolez, moins vous consommez pour votre chauffage. Je n’ai rien à redire sur ce point : plus il y a d’isolant dans les parois déperditives, plus vos besoins en chauffage diminuent. Petite parenthèse au passage, cela ne veut pas dire que vous ferez obligatoirement des économies en rafraichissement….
- Le coût de mise en œuvre et d’entretien de l’isolant
Il s’agit de l’ensemble des frais que vous devrez verser pour que votre isolant soit en place et bien entretenu. Il faut ici compter :
– La fourniture de l’isolant
– La fourniture des produits nécessaires à sa mise en œuvre (rails métalliques, machine à enduire…)
– Le transport de l’isolant et des produits nécessaires
– La mise en œuvre (les heures de travail)
L’addition de ces 2 coûts vous donne le coût global de l’isolant.
Or ces 2 couts n’évoluent pas de la même façon lorsque l’on augmente l’épaisseur d’isolant :
- La facture énergétique diminue si l’épaisseur d »isolant augmente
Logique puisque l’on a besoin de moins de chauffage. L’épaisseur d’isolant influe sur le coefficient de déperdition.
- Le coût de l’isolant augmente si l’épaisseur d »isolant augmente
Logique puisque l’on a alors besoin de plus de matière, de plus de volume à transporter et généralement de plus de temps pour la mettre en œuvre.
Pour mieux comprendre cette évolution, je vous propose le petit graphique suivant :
A noter que les valeurs indiquées ne sont pas représentatives des coûts exacts. Ce graphique sert simplement à illustrer mes explications.
On voit que la facture énergétique baisse de façon exponentielle et que le cout de mise en œuvre et entretien augmente de façon également exponentielle en fonction de l’épaisseur di ‘isolant.
Le cout total de l »’isolant (la somme des 2 premières courbes) a donc une allure… spéciale : il diminue d’abord sur les premiers cm d’isolation pour atteindre un minimum, puis il tend à augmenter.
Ces coûts varient en fonction de plusieurs paramètres :
- Le coûts de l’isolant
Une laine de verre n’a pas le même coût qu’une fibre de bois à l’achat
- Les performances de l’isolant
Du polyuréthane est généralement plus performant qu’une laine de verre au point de vue isolation
- La technique de pose
Une laine de verre soufflée n’a pas le même cout de mise en œuvre qu’une laine de verre en rouleau
Bien entendu, ce raisonnement est purement économique. Je ne prends ici absolument pas compte de l’aspect environnemental du problème. On peut par exemple calculer l’énergie grise globale de l’isolant.
Cet aspect fera l’objet d’un prochain article. Je reste cependant persuadé qu’il faut agir avec intelligence lorsque l’on s’attaque à ce sujet et qu’il faut donc traiter les 2 sujets avant de faire un choix définitif.
Et vous connaissez-vous l’épaisseur optimale d’isolant pour votre maison ?
Un petit outil permettant de calculer l’épaisseur optimale d’isolant pour votre projet vous serait-il utile ? N’hésitez pas à me donner votre avis dans les commentaires.
pour ossature bois le bardage extérieur et la lame d’air sont il pris en compte dans votre calcul de la résistance thermique d’une paroi. quand je compare avec l’air extérieur et bardage ventilé le r est plus elever avec l’air exterieur est ce normal
merci pour votre réponse et merci pour votre aide
Bonjour Michel,
Dans le cas d’un bardage ventilé, il ne faut modéliser que les couches intérieures à la lame d’air ventilée. Ce qui donne, par exemple :
(extérieur)>isolant extérieur>isolant entre montants>contreventement>pare vapeur>lame d’air non ventilée>Ba 13>(intérieur)
Dans un tel cas, l’influence thermique du bardage et la lame d’air ventilée est prise en compte dans la valeur de Rse. C’est donc cette modélisation qu’i faut retenir ici.
N’hésitez pas à me répondre dans les commentaires si vos doutes persistent.
Julien